Le 20 mars 2019
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Aider le CCP et le Parlement du Rwanda à atteindre l’excellence
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Au Rwanda, la responsabilisation est une affaire sérieuse. Comme nous l’a expliqué le président du comité des comptes publics (CCP), le président du Rwanda a souligné l’importance de la reddition de comptes, en exhortant les parlementaires à examiner si l’argent dépensé par le gouvernement améliore la vie des Rwandaises et Rwandais et s’il contribue à l’atteinte des objectifs de développement durable. Le CCP et tous les parlementaires reconnaissent l’importance de leur rôle – et s’engagent à répondre aux attentes élevées qui sont placées en eux. Le Programme international sur la gouvernance, la responsabilisation et la performance de la FCAR (2018-2025) appuie l’objectif consistant à renforcer la surveillance, la reddition de comptes et la gouvernance au Rwanda. Dans le cadre de ce programme, financé par Affaires mondiales Canada, nous contribuons à améliorer l’efficacité de l’Office de l’Auditeur Général (OAG) et du CCP du Rwanda. À ce titre, nous avons récemment organisé notre première formation pour le CCP rwandais, et nous avons eu l’honneur d’être invités à prononcer un discours, devant tous les parlementaires, sur l’efficacité de la surveillance et de la reddition de comptes. Une délégation de membres de la FCAR – le président-directeur général, John Reed, la directrice de la surveillance, Lesley Burns, et un membre du conseil d’administration, David Christopherson, qui est également l’un des vice-présidents du Comité permanent des comptes publics du Canada – s’est rendue à Kigali, au Rwanda, en janvier 2019. Ils ont dirigé un atelier de deux jours pour le CCP et le comité du budget rwandais, et se sont ensuite adressés à tous les parlementaires. Maintenir l’efficacité du comité des comptes publics Depuis sa création en 2011, le CCP du Rwanda a noué une relation solide avec l’OAG et mis en œuvre un grand nombre de bonnes pratiques. Le CCP examine la majorité des rapports d’audit de performance de l’auditeur général et tient des réunions avec l’OAG avant et après ses audiences. Il convient également de noter que les membres du CCP prennent souvent l’initiative d’aller sur le terrain avant les audiences pour se familiariser avec le sujet examiné. Aujourd’hui, suite aux élections législatives rwandaises de septembre 2018, les membres du CCP, nouveaux ou déjà en poste, veulent continuer de s’appuyer sur ces bases solides.
Dans le cadre de notre atelier, intitulé « Maintenir l’efficacité du comité des comptes publics », nous avons travaillé avec le CCP et le comité du budget afin d’étudier leurs rôles et leurs responsabilités ainsi que d’examiner les bonnes pratiques garantissant une surveillance efficace, en nous appuyant sur les résultats de la recherche présentés dans notre publication, La responsabilisation en action. M. Christopherson, qui est actuellement le membre le plus ancien du CCP du Parlement du Canada, a évoqué son expérience et souligné l’importance d’un CCP efficace. L’auditeur général, Obadiah Biraro, qui a participé à l’atelier avec les principaux membres de l’OAG, a expliqué en quoi consiste son rôle. Par vidéoconférence, Ed Ryan, directeur administratif au Bureau du vérificateur général de la Colombie-Britannique, et Matthew McGuire, cofondateur et directeur de The AML Shop, ont présenté le rôle des parlementaires en matière de prévention du blanchiment d’argent et des mouvements de capitaux illicites. Dans le cadre de différents exercices, les participants ont défini les éléments clés des rapports d’audit de performance et se sont entraînés à élaborer des recommandations efficaces et applicables. Nous avons également invité les participants à résumer les mesures qu’ils pourraient prendre pour améliorer encore plus leur efficacité. Dans un souci d’amélioration continue, ils se sont particulièrement engagés à modifier leur processus de suivi et à s’assurer que le personnel de soutien dispose des outils nécessaires pour aider le comité. Nos messages au Parlement
Le 23 janvier, après les interventions de l’auditeur général, M. Biraro, et du président du CCP du Rwanda, l’honorable Jean Chrysostome Ngabitsinze, nous nous sommes adressés au Parlement. Dans son discours d’ouverture, la présidente de la Chambre des députés, la très honorable Donatille Mukabalisa, a déclaré que le Parlement appuie la surveillance efficace des dépenses publiques. Elle a indiqué que ce que les participants à l’atelier ont appris les aidera toutes et tous à s’améliorer dans ce domaine. M. Biraro et M. Ngabitsinze ont décrit le rôle de l’OAG et son lien avec le Parlement, ont fourni un aperçu des audits de performance et ont résumé les sujets traités pendant l’atelier. Ils ont tous les deux encouragé le Parlement à poursuivre son engagement envers l’amélioration : l’auditeur général a demandé à tous les parlementaires de réfléchir aux formations qui leur seraient bénéfiques, tandis que M. Ngabitsinze leur a tenu les propos suivants : « Ensemble, nous devons viser l’excellence. » Évoquant ses 14 années d’expérience au service du CCP du Parlement du Canada, M. Christopherson a déclaré aux parlementaires : « J’ai appris que j’ai une responsabilité personnelle et profonde envers mon pays, qui consiste à toujours donner la priorité aux intérêts de nos concitoyennes et concitoyens. » Il a expliqué que chaque parlementaire a la responsabilité personnelle de travailler avec l’auditeur général, de lire et comprendre les rapports, de poser des questions précises pour cerner les causes profondes des dépenses publiques inutiles, et de jouer un rôle dans l’élaboration d’un rapport parlementaire. Leur responsabilité consiste essentiellement à s’assurer que les mêmes erreurs ne se reproduisent pas. M. Christopherson a souligné combien il est important de gagner et de préserver la confiance en travaillant honnêtement. M. Reed a expliqué en quoi consiste l’action de la FCAR et quels sont les objectifs de notre partenariat avec l’OAG du Rwanda et, par extension, avec le CCP. Il a rappelé qu’au final, l’action de l’OAG et des parlementaires – ainsi que le partenariat qui nous lie – ont pour seul objectif d’améliorer la vie des habitants du pays : « Après tout, que ce soit sur le plan de la santé, de l’éducation, du logement, de l’infrastructure, de l’égalité des sexes, de l’environnement ou du développement durable, il en va de l’intérêt des citoyennes et citoyens rwandais. » Il a indiqué que la FCAR et l’OAG prennent cette responsabilité au sérieux dans le cadre de leur partenariat, et qu’ils s’engagent à obtenir des résultats pour les Rwandaises et Rwandais. Lisez le discours intégral de notre président-directeur général. Officialisation de notre partenariat avec l’OAG et perspectives d’avenir
Pendant cette mission au Rwanda, nous avons signé un protocole d’entente avec l’OAG. Ce protocole confirme notre engagement commun à obtenir les résultats attendus dans le cadre du Programme international sur la gouvernance, la responsabilisation et la performance, et décrit nos responsabilités respectives en la matière. La FCAR a signé des protocoles similaires avec les trois autres pays participant à ce programme. La FCAR se réjouit de collaborer avec l’OAG, ainsi qu’avec le CCP, au cours des sept années du programme. À la fin de notre atelier de janvier, le CCP s’est engagé à participer à d’autres formations et à prendre des mesures d’amélioration continue, et nous serons heureux de lui fournir un soutien en la matière. Ensemble, nous pouvons renforcer davantage la surveillance et la reddition de comptes, et obtenir des résultats pour les habitants du pays. Pour reprendre les propos de M. Reed dans son discours au Parlement : « En s’appuyant sur un socle solide de bonnes pratiques et sur des parlementaires dévoués, le Rwanda peut être un chef de file à l’échelle régionale, voire mondiale. » Il a ajouté : « Si vous avez l’ambition d’être un chef de file régional et mondial, la Fondation canadienne pour l’audit et la responsabilisation vous accompagnera à chaque étape du processus. »
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